L’aglaopé des haies ou zygène des épines (Aglaope infausta) a été découverte le 3 mai 2024 sur les pelouses sèches de Champlitte (70), lors des prospections d’Antoine Chevalier dans le cadre de son stage au Conservatoire d’espaces naturels.
Ce petit papillon, d’une envergure inférieure à 2 cm, est difficile à observer au stade adulte. Il vole, entre juin et juillet, sur de très courtes distances d’arbustes en arbustes avec pour seul objectif de s’accoupler. En effet, l’adulte ne possède aucun appareil buccal lui permettant de se nourrir et son espérance de vie est donc très limitée.
Il est plus facile d’observer les chenilles, d’avril à juin, grâce à une technique appelée « battage », consistant à frapper les branches d’arbres en disposant une nappe dessous pour récupérer les insectes. De plus, les chenilles sont facilement reconnaissables malgré leur petite taille car elles possèdent deux bandes violacées ainsi que trois bandes jaune vif allant de leur thorax au bout de leur abdomen.
Dans le cadre d’une étude visant à suivre les populations d’une autre zygène (Rhagades pruni), plusieurs chenilles d’Aglope infausta ont ainsi pu être observées sur des arbustes de prunelliers et d’aubépines. Cette espèce surtout méridionale était déjà connue dans le département voisin, la Côte-d’Or, mais n’avait encore jamais été observée en Franche-Comté !
Elle devient donc la 21e espèce de zygène pour la Franche-Comté.
Photos : © A. Chevalier, Luc Dietrich du forum insectes.org
