mares

Les mares et leur périphérie

Les mares sont des petites étendues d’eau dormante de taille variable, de quelques dizaines de m² jusqu’à 5000 m². Ce sont des modèles réduits d’étangs, généralement sans système de contrôle du niveau d’eau. Leur faible profondeur, qui peut atteindre environ deux mètres, permet à toutes les couches d’eau d’être sous l’action du rayonnement solaire, et donc aux plantes de s’enraciner sur tout le fond.

De formation anthropique (creusée par l’Homme) et plus rarement naturelle (creux dans les rochers, creux imperméable à l’endroit d’un arbre déraciné…), elles se trouvent dans des dépressions imperméables, en contexte rural, périurbain voire urbain.

Alimentées par les eaux de pluie, les eaux de ruissellement ou les nappes phréatiques, elles peuvent être sensibles aux variations météorologiques et climatiques, et ainsi être totalement asséchées en été ; on parle alors de mares temporaires.

Chiffres clés
11
sites gérés par le Conservatoire
85
hectares
13
communes concernées
1
agriculteurs partenaires

Biodiversité

Les mares sont une importante ressource de biodiversité. Ce sont des zones refuges pour beaucoup d’espèces rares voire menacées par la disparition des milieux aquatiques de zones rurales (remembrement, modifications des pratiques culturales) et des zones urbanisées.

De multiples espèces d’amphibiens, d’insectes, de nombreux invertébrés (dont vers, sangsues, insectes, mollusques…) et des végétaux colonisent les mares. Pour certaines de ces espèces, celles-ci représentent un habitat de reproduction essentiel à leur pérennité.

Les conditions propres à chaque mare (température, pH, dureté, exposition, profondeur, durée de vie en eau, volume d’eau, milieu environnant, présence de prédateurs, d’engrais, de pesticides ou autres polluants, etc. ) détermineront les espèces qui s’y installeront.

Services rendus

Les mares servent de points d’abreuvement pour le bétail et surtout pour de nombreux mammifère et oiseaux, participant ainsi à l’enrichissement des milieux alentours.

Elles peuvent être utilisées pour lutter contre les incendies, jouer un rôle contre l’érosion des sols et les inondations (rôle tampon vis-à-vis des crues) ou encore contribuer à l’épuration des eaux (les végétaux puisent des nutriments tels que nitrate et phosphates).

Enfin, les mares restent un lieu idéal de sensibilisation à la nature.

Menaces

Les mares constituent un écosystème au fonctionnement complexe, lieux de rencontre entre milieu aquatique et terrestre. Mais elles sont devenues un patrimoine fragile.

Souvent considérées comme improductives, elles subissent les mêmes menaces que toutes les zones humides : abandon, pollution, drainage, comblement.

Selon les régions, 30 à 70 % des mares ont disparu depuis 1950.

Gestion

Les mares évoluent naturellement dans une dynamique de fermeture du milieu : embuissonnement à partir des berges, envasement, comblement par la végétation aquatique… A terme, cette évolution est défavorable à la diversité des espèces présentes. Il est donc nécessaire d’intervenir :

  • par un curage (de préférence partiel) pour éliminer les vases et garder un niveau d’eau suffisant ;
  • par une limitation de la dynamique arbustive ;
  • par le suivi et l’enlèvement de certains végétaux colonisant la mare et accélérant son atterrissement.
Grenouille verte sur nénuphar
C. Moreau (CEN Franche-Comté)
Fiches-sites sur les mares
Les tourbières et mares du plateau de Nozeroy à Censeau et Esserval-Tartre (39)
(pdf, 2,4 Mo)
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