Chamois - Vallée de Bonneille à Ornans
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Mais où va l’eau du lac d’Onoz ?

Découverte Le 27.03.2024

L’exutoire du lac d’Onoz est un petit écoulement qui, après avoir rejoint un autre cours d’eau, se perd dans une doline. Afin de mieux connaître les circulations d’eau en aval du lac, le Conservatoire a mandaté un bureau d’étude pour effectuer un traçage à la fluoresceine sur le cours d’eau. Ce colorant de couleur verte, non polluant et biodégradable, permet de visualiser le cheminement de l’eau, soit par la visualisation de sa couleur (qui n’est cependant plus visible à partir d’un certain stade de dilution), soit par la détection de sa concentration grâce à des fluocapteurs posés à différents endroits.

Le 6 février dernier, le bureau d’études Rémi Caille a donc ajouté de la fluoresceine dans l’écoulement et posé des fluocapteurs sur 7 points de surveillance autour du lac d’Onoz :

  • sur la rivière La Valouse, à Ecrille ;
  • au niveau de gouffres et de sources noyées dans le lac de Vouglans ;
  • en aval du lac, au niveau de deux écoulements appelés Source de la Porcherie.

Relevés 14 jours plus tard, les fluocapteurs ont montré un pic important de concentration de fluoresceine au niveau des émergences de la source de la Porcherie et, dans une moindre mesure, sur le gouffre ennoyé du Fenils. Ce résultat montre que le réseau karstique noyé de ce gouffre, associé à la source du Diable, également ennoyée, reste actif malgré la création du barrage de Vouglans. Ces écoulements dans le massif calcaire ont cependant subi des évolutions :  historiquement, la circulation se faisait vers la source du Diable, qui avait alors des débits importants (1 à 2 m3/s). La source devait alors drainer un bassin versant étendu dont, probablement, la totalité de la perte du lac d’Onoz. Le gouffre des Fenils correspondait quant à lui à un puits sec permettant l’accès à la rivière souterraine. Avec la mise en eau du barrage et la montée des eaux de 80 m, ce gouffre est devenu un point d’émergence du réseau dans le fond du lac et une bonne partie des écoulements a été détourné de la source du Diable vers la source de la Porcherie.

Photos : M. Crouvezier

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