L’azuré du serpolet (Phengaris arion) a été découvert en juin dernier à 1140 m d’altitude, lors d’inventaires faunistiques réalisés dans les Communaux des Verrières de Joux, l’un des plus grands sites (165 ha) gérés par le Conservatoire !
Classé « vulnérable » sur la Liste Rouge régionale, l’azuré du serpolet est protégé au niveau national, de même que son habitat, au titre de la Directive européenne Habitats-Faune-Flore.
Le Conservatoire botanique national de Franche-Comté – Observatoire régional des Invertébrés (CBNFC-ORI) résume bien l’habitat de l’azuré du serpolet : des milieux relativement ouverts et chauds, à végétation herbacée rase, parsemés de buissons.
Pelouses et friches sèches, prairies maigres, bois clairs et lisières sont autant d’espaces où il est susceptible d’être observé mais les zones les plus favorables à l’espèce sont des formations rases, riches en thym et en affleurements rocheux, soumises à un pâturage régulier.
L’azuré du serpolet pond sur des plantes bien spécifiques, dites plantes hôtes, comme le thym faux pouillot (Thymus pulegioides), le thym précoce (Thymus praecox) et l’origan commun (Origanum vulgare).
Il est myrmécophile, c’est-à-dire qu’il réalise une partie de son cycle en compagnie des fourmis ! Des fourmis du genre Myrmica en l’occurrence, qui l’hébergent – malgré elles – dans la fourmilière pendant son dernier stade larvaire.
Une bonne nouvelle pour le site et plus largement pour la conservation de l’espèce au niveau régional !
