Chamois - Vallée de Bonneille à Ornans
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Bientôt des petites chouettes effraies près de la Réserve naturelle régionale du vallon de Fontenelay ?

Avec nous sur le terrain Le 19.03.2024

Depuis bien des années la présence de la chouette effraie est connue dans l’ancienne Ferme de Courbey, aux portes sud de la Réserve naturelle régionale du Vallon de Fontenelay. La présence de nombreuses pelotes de réjection* dans le bâtiment ne laissait planer aucun doute quant à sa présence régulière ici.

L’observation récente de deux individus, simultanément, dans l’ancienne ferme, nous a donné l’idée d’essayer de leur donner un coup de pouce pour la nidification. Notamment via la mise en place d’un nichoir équipé d’un « manchon anti-prédation » censé éviter l’accès au nid aux prédateurs. Un des prédateurs souvent cités est la fouine, un mustélidé proche de la martre de la même famille que les belettes, hermines, visons et autre putois. Les fouines, acrobates des charpentes, sont très habiles pour grimper partout sur les poutres et passer même dans des petits trous. Ainsi, elles peuvent prédater les effraies si elles atteignent le nid en consommant les œufs ou les poussins. C’est le cycle naturel des choses mais nous souhaitons maximiser les chances de survie des chouettes qui fréquenteront potentiellement le nichoir.

En novembre dernier, nous avons donc lancé un appel à bénévoles pour réaliser la confection d’un nichoir à effraie. Et c’est Mathieu et son frère, lors des vacances de décembre, qui ont construit ce nichoir pour nous offrir ce beau cadeau de Noël. Un énorme merci à eux d’avoir consacré du temps et de l’énergie pour trouver des planches, les découper, les assembler et les visser pour donner ce beau résultat.

Une fois le nichoir entre nos mains, nous avons pu lancer son installation sur site avec l’accord du propriétaire de la Ferme de Courbey, un grand merci à lui.

Bernard, un autre fidèle bénévole, et Clément, chargé de mission, sont donc allés, en février, installer ce nichoir sur une des poutres les plus hautes du bâtiment. Une échelle, une poulie, une corde, des fils de fer, une planche de soutien, une bonne coordination entre les deux compères et hop le nichoir prenait place. Merci à Bernard pour son matériel, son temps et son aide précieuse depuis des années.

L’effraie des clochers semble pondre de mars à septembre. Il eut été idéal d’installer le nichoir plus tôt afin que les chouettes s’approprient ce nouvel abri disponible dans leur gîte (la ferme) et maximiser les chances d’utilisation du nichoir. Mais si ce n’est cette année, ce sera peut-être la prochaine ou la suivante !

D’autres bénévoles ont construit des nichoirs à chouette effraie en voie d’installation sur d’autres sites !

En espérant que ce petit geste permette à nos dames blanches aux bouilles en cœur de pouvoir encore éclairer de leur vol blanc nos nuits silencieuses près des granges, des fermes et des clochers !

On vous tiendra au courant !

* boules de poils, de salive, de plumes et d’os non digérées des proies consommées par la chouette et qu’elle régurgite par le bec

Photos © C. Henniaux

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