Tourbière et bas-marais

 

Une tourbière est une zone humide, colonisée par la végétation. Le sol étant saturé en eau stagnante ou très peu mobile, les micro-organismes sont privés de l’oxygène nécessaire à leur métabolisme. La litière végétale ne se minéralise ainsi que très lentement, s’accumulant progressivement et formant un dépôt de matière organique mal ou non décomposée, riche en carbone : la tourbe (véritable roche végétale fossile).


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Les tourbières constituent des écosystèmes uniques, abritant des espèces spécialisées que l’on ne rencontre dans nul autre milieu. Les espèces s’y développant possèdent ainsi des adaptations remarquables. Par exemple, les droséras, les utriculaires ou les grassettes sont devenues carnivores pour pallier la pauvreté du milieu en éléments azotés.

 

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Drosera à feuilles rondes
Drosera rotundifolia

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les sphaignes, quant à elles, sont capables de stocker jusqu’à trente fois leur propre poids en eau, tout en acidifiant et appauvrissant le milieu en éléments minéraux, rendant les conditions hostiles pour le développement des végétaux concurrents.


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Sphagnum capillifolium














Beaucoup des espèces vivant en tourbières, animales ou végétales, sont aujourd’hui très rares et/ou menacées à l’échelle de la France ou de l’Europe.

 

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Fadet des tourbières
Coenonympha tullia

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce n’est que depuis une trentaine d’années que l’on a réellement cerné et compris le rôle majeur qu’assurent les tourbières. Situées à l’interface entre les milieux terrestres et aquatiques, les tourbières sont de remarquables réservoirs de vie.


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Elles participent également à la purification de l’air et de l’eau (filtration et épuration), au stockage du carbone ou à la régulation des conditions climatiques locales (évapotranspiration réduisant les périodes de sécheresse et d’échauffement, régulation des débits des eaux superficielles et souterraines).

 

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Mousse cactus
Campylopus introflexus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Malgré leur immense valeur patrimoniale et en dépit de la multiplicité des fonctions qu’elles assurent, les tourbières ont subi, durant plusieurs décennies, d’importantes dégradations liées aux activités humaines (drainages intensifs agricoles, plantations de ligneux, décharges et dépôts divers, extractions artisanales et industrielles de tourbe, etc).

La superficie des tourbières françaises, supérieure à 200 000 hectares dans les années 1945, s’est ainsi réduite de moitié en cinquante ans. Ce triste constat peut malheureusement s’étendre à l’ensemble des tourbières européennes qui a connu le même sort, dans des proportions parfois bien plus dramatiques encore.

 

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Afin de maintenir cette richesse écologique et d’améliorer le fonctionnement des tourbières encore existantes en Franche-Comté, le Conservatoire d’espaces naturels met en œuvre de nombreuses actions. Ainsi, de 2002 à 2011, le Programme régional d’action en faveur des tourbières (PRAT) a permis au CEN d’agir sur près de 30 tourbières de la région. Il anime aujourd’hui un nouveau Plan d’action en partenariat avec les autres acteurs de la protection des tourbières de Franche-Comté.

Le CEN coordonne également un ambitieux programme de réhabilitation de 60 tourbières du massif du Jura de 2014 à 2020 : le Life tourbières du Jura. 

 

Pour en savoir plus :

http://www.pole-tourbieres.org/

http://www.life-tourbieres-jura.fr/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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